La théorie du cul : les bases du plaisir anal
choisir son lubrifiant, ses jouets, ses routines de préparation (hygiène, excitation) et d’after-care.
Pour que tu n’aies pas à la faire, et surtout parce que j’ai assimilé beaucoup de connaissances au cours de mes recherches et expériences voici un petit condensé des points les plus importants, qui te permettront de t'approprier au mieux ton exploration de cette pratique et de tout le plaisir qui en découlera !
Il est en théorie très complet, mais n’hésite pas à prendre contact avec moi s'il te reste des doutes ou que tu as des choses intéressantes à ajouter : c’est toujours un plaisir d’aider ou d’apprendre encore plus de choses !
Introduction - Meet your asshole *
* Meet you asshole = littéralement (de l’anglais) : Rencontre ton trou du cul. Mais ça sonne mieux en anglais, je te l’accorde !
Bienvenue dans le fabuleux monde de l’anal ! Ne t’en fais pas, je suis là pour te guider ! Eh oui, on n’y pense pas assez, mais toute personne ne possédant pas d’organe sexuel externe (aka pénis) sait très bien que ce ça fait, de ne pas trop savoir par où commencer… ça fait peur, quand c’est caché et qu’on ne maîtrise pas, surtout quand on en parle pas ! Alors, pour que tu puisses t'approprier ton plaisir comme il se doit, laisse moi te présenter en bonne et due forme ce qui se cache, derrière ce petit trou sombre et fripé, t’en dire plus sur comment ça fonctionne et, surtout, comment tu peux t’en servir pour prendre du plaisir !
Note importante, avant de commencer : je ne suis pas médecin, juste profondément passionnée par le fait d’accumuler des connaissances sur des sujets précis, pour ensuite pouvoir les partager. Je t’encourage fortement à compléter avec tes propres recherches !
Note importante 2 : S’il y a une physiologie générale, sache que tous les trous du cul sont différents et que chaque expérience l’est aussi ! Peut-être que tu ne trouveras jamais ta prostate, peut-être que tu ne prendras pas spécialement de plaisir en la titillant (d’ailleurs peut être que tu n’as même pas de prostate ! Il faut être inclusif, dans ce bas-monde), peut-être que l’anal n’est pas une pratique que tu aimeras… Au final, peu importe la théorie et les performances : ce qui compte, c’est ton exploration, ton rythme, tes ressentis et ton plaisir ! (profite, au passage, d’un petit aperçu de mes compétences artistiques…).
A l'entrée, il y a deux sphincters. Un “externe” (en orange), auquel tu peux penser un peu comme un muscle et que tu peux contrôler (va y, essaye de le serrer pour voir ?) et un “interne” (en jaune), qui borde ton rectum et ton colon. Celui-ci, tu ne peux pas contrôler ses mouvements, il réagit un peu tout seul, selon les stimulus qu'il reçoit et pour remplir sa fonction (permettre l'évacuation des selles ET éviter les fuites de fluides ou de matières entre les pauses caca). Il est fichtrement pratique, car en se contractant et se décontractant, il permet de faire remonter la matière restante vers le colon, quand il n'est plus l'heure qu'elle sorte. J'y reviendrais plus tard dans la partie “hygiène soft”, mais saches qu'en règle générale, ton rectum (aussi appelé ampoule rectale), est plutôt propre, même sans lavement, surtout entre 30 minutes et 2h après que tu sois allé à la selle pour la dernière fois. Cette capacité du sphincter interne à réagir aux stimulus pour remplir sa mission explique aussi autre chose d'important (même si ça aussi, j'y reviens plus bas, dans la partie des lubrifiants) : approcher directement ton anus avec des doigts pleins de lubrifiants est une relativement “mauvaise idée” pour lui permettre de se détendre. Car il y a de fortes chances pour que ton sphincter interne “pense” que cette lubrification est liée à une fuite et qu'il se contracte pour l'éviter à tout prix (parce que ça fait partie de son rôle, rappelons-nous). Bref, amuse-toi à découvrir le contrôle que tu as sur ton sphincter externe et devient copain.e avec ton sphincter interne, en prenant le temps d'explorer ses réactions. Ça ne pourra être que bénéfique pour ton plaisir.
La petite partie en vert, sur le schéma, est le canal anal. Il fait la jonction entre tes sphincters anaux et ton rectum. C'est une partie souvent assez serrée, qui se décontracte en même temps que toi. Si tu ressens certains inconforts en faisant de l'anal, c'est souvent à ce niveau (muqueuse très fine et serrée = sensibilité accrue quand on l’étire, surtout en manquant d’entraînement ! Pense à faire des petits exercices réguliers avec tes doigts pour l’étirer doucement). C'est d'ailleurs pour ça que je conseille l'utilisation de plugs adaptés ET l'acquisition d'un dildo pourvu d'un “gland”, pour jouer avec ce mécanisme et en tirer toujours plus de plaisir (voir, plus bas, la section sur les jouets). Les muqueuses (comme plus loin, dans le rectum et le colon), y sont particulièrement fines et sensibles. Ne force en aucun cas l'entrée, sous peine de te blesser (et de devoir te priver de travail anal pour un bon bout de temps). Sois patient.e, respire tranquillement et profondément et laisse tes fesses “appeler” l'objet pénétrant (tes doigts ou un jouet, par exemple), rentre un peu, fais des pauses à chaque fois que ça “bloquera” de nouveau et continue d'avancer, au rythme de ton corps. Surtout les premières fois, cela peut prendre plusieurs minutes, voire dizaines de minutes !
Le rectum, ou “ampoule rectale”, en violet sur le schéma, est facilement atteignable par les doigts ou les jouets “courts”. Il n'y a d'ailleurs pas forcément besoin d'aller chercher plus loin pour prendre ton pied, car c'est au travers de celui-ci que tu pourras atteindre et stimuler ta prostate, si tu en as une et qu'elle daigne se montrer, ainsi que la grande majorité des autres points sensibles (quel que soit ton sexe) ! C'est une partie beaucoup moins serrée, tu le sentiras facilement. Le rectum est en général “propre”, sans résidu de matières fécales (ou vraiment très peu), entre 30 minutes et 2h environ, après ton dernier passage à la selle, celles-ci étant remontées, jusqu'au colon, depuis, sous l'effet des contractions. C'est pour cette raison qu'un lavement n'est pas nécessaire pour de la pénétration anale pas trop profonde !
Enfin, le colon (en bleu), est une partie que tu n'atteindras que si tu fais de la pénétration plus profonde (avec un dildo, entre-autre). C'est une partie effectivement moins “propre”, parce qu'après tout, c'est la maison de tes excréments… il faut donc s'attendre a en croiser un peu sur la route, c'est parfaitement naturel et pas du tout honteux que ton corps fonctionne normalement ! Si cela te gêne et que tu souhaites t'assurer qu'il n'y aura pas de “traces” pendant tes sessions de pénétration profonde, tu peux faire un lavement (je t'explique comment le faire en toute sécurité, plus bas, dans la partie hygiène). Sache que le colon est souvent plus ferme et resserré que l'ampoule rectale (dû à ton sphincter interne, qui fait toujours aussi bien son travail). Avant d'y aller comme un.e gros.se bourrin.e avec ton jouet (si tant est que tu en aies envie), il faudra laisser le temps à cette partie de ton anatomie de se décontracter, au risque de te blesser et d'avoir la désagréable sensation de “taper au fond” de quelque chose de trop sensible.
Bien ! Maintenant que nous avons fait le tour du propriétaire, passons à toutes les superbes connaissances théoriques, qui t'aideront à t'approprier et à explorer encore plus facilement ton plaisir anal !
I - La théorie des lubrifiants
On n'y pense pas forcément, mais un premier point important quand on choisit son lubrifiant, c'est la forme du flacon ! Veille à ce qu'il comporte une pompe et non un bouchon qui s'ouvre et se referme. Pourquoi ? Et bien simplement parce que tu auras certainement besoin de rajouter un peu de lubrifiant au cours de tes séances, pour être plus à l'aise… et pas forcément le temps, la patience ou l'envie de te laver les mains à chaque fois que tu te serviras. Une pompe te permettra de pouvoir utiliser la main propre pour actionner la pompe et récupérer le lubrifiant avec la main te servant à l'anal (sale) SANS QU'ELLE NE RENTRE EN CONTACT AVEC LE FLACON. Ainsi, le lubrifiant restera propre : aucun moyen qu'il soit contaminé par des bactéries ou matières fécales. En plus, cela évite d'en mettre partout et de se retrouver avec des grumeaux de lubrifiant séchés après avoir (encore) oublier de refermer le bouchon !
Ensuite, pour faire le bon choix, il faut savoir qu'il y a trois types de lubrifiants. Laisse-moi les passer en revue pour toi et t'indiquer les points forts et inconvénients de chacun :
Les lubrifiants à base d'eau sont les plus courants, car compatibles avec tous types de jouets et de préservatifs. Ils ont l'avantage de lubrifier tout en permettant de conserver des sensations très naturelles ! Le principal point négatif, c'est qu'il faut penser a en remettre régulièrement, car il sèche vite… De plus, si tu commences en te pénétrant par un doigt ou un jouet, puis que tu changes d'objet pénétrant ou ajoute un second doigt, il faudra penser à lubrifier le tout de nouveau, car la lubrification ne restera pas au niveau de ton anus !
Les lubrifiants à base de silicone sont souvent préférés pour de l'anal, car leur composition, plus synthétique, n'est pas absorbée par le corps et ne sèche pas non plus (ou vraiment très très lentement…). Il suffit de quelques noisettes de matière pour une petite séance sans accroc, en général, ce qui est économique et plutôt pratique ! Les lubrifiants en silicone présentent en revanche trois majeurs points négatifs.
Sa super-lubrification est un peu à double tranchant : certain.es sont gênés par le fait que “ça glisse aussi bien”, car les sensations sont en général moins naturelles, comme s'il y avait un film protecteur entre ce qui pénètre ou caresse et la muqueuse. Les frictions ainsi parfaitement évitées, on est quasiment certain de ne pas se blesser, mais on se prive aussi de certains frottement qui peuvent être agréables. De plus, après la séance, la lubrification est difficile à retirer et reste parfois une journée ou deux, même après une douche.
Le deuxième point négatif n'est pas des moindres : il faut savoir que la silicone active la silicone et qu'utiliser un lubrifiant à base de silicone sur un jouet en silicone (même de très bonne qualité), abimerais ce dernier. Il faut donc penser, dans ce cas, à protéger ses jouets avec des préservatifs (ce que je recommande de toute façon dans tous les cas, en cas de séance d'anal, pour faciliter le nettoyage)... mais attention au lubrifiant qui pourrait couler sur les gants ou les mains qui toucheraient une partie du jouet non protégée…
Enfin, certainement en lien avec le point précédent : c'est très peu connu, mais les lubrifiants à base de silicone ne sont PAS compatibles avec les préservatifs sans latex (qui éclatent à son contact, comme le latex éclate au contacte de l'huile).
Enfin, il existe aussi des huiles lubrifiantes (attention, toutes les huiles de massages ou huiles végétales ne sont pas bonnes à utiliser sur les muqueuses…). Une très bonne huile pour les muqueuses est l'huile de coco (vierge, ou désodorisée, pour éviter de sentir la vieille noix de coco après la séance). Cicatrisante et antibactérienne, elle hydrate et soigne la peau en même temps qu'elle assure une meilleure glisse pendant tes jeux… le tout en permettant des sensations extrêmement naturelles, car l'huile se répartit en couche fine. Deux gros points négatifs a l'huile, cependant :
Comme elle n’est liquide qu’à partir d’une certaine température ambiante, elle est rarement disponible avec une pompe (si tu trouve de “l’huile de coco” liquide en hiver, fuis pauvre fou.lle) et donc pas très hygiénique (en plus il faut penser a en remettre régulièrement)
et SURTOUT, elle fait éclater le latex des préservatifs !
Dans tous les cas, note bien ces informations importantes (peut être les plus importantes, finalement) :
Les lubrifiants, TOUS les lubrifiants, tâchent ! Il faut donc faire attention à éviter d'en mettre sur les textiles… (et c'est vraiment TRÈS difficile à faire partir). Je te conseille d'utiliser une serviette sous tes fesses, pendant tes séances (aussi pour des raisons d'hygiène, mais ça, on en parle plus bas).
Il faut savoir et c'est très important d'y faire attention, que, peu importe leur base, la majorité des lubrifiants estampillés “spécial anal”, contiennent des agents anesthésiants… à éviter à tout prix, évidemment ! Ceux-ci sont sensés t'empêcher toute douleur, mais garde à l'esprit que l'anal n'est pas sensé te faire mal : en t'empêchant de ressentir les gènes ou douleurs comme il se doit, ces lubrifiants (en plus de t'empêcher de ressentir un maximum de plaisir) te privent d'informations importantes, envoyées par ton corps pour t'encourager à ralentir, faire une pause ou t'arrêter ! Et ces informations sont très importantes pour ne pas te blesser.
Le choix est donc tien et je t'encourage à essayer plusieurs types de lubrifiants et même plusieurs marques ! Je te conseille même de trouver deux bons lubrifiants : un à base d'eau et un à base de silicone. Cela te permettra de varier les sensations selon tes humeurs.
Sache que tu peux très facilement commander des lubrifiants en ligne, sur des grands sites de vente (type amazon) ou, beaucoup mieux, sur les sites de boutiques de sextoys (ma préférée : espace plaisir). Et comme je suis gentille, je te laisse ici mes marques préférées :
Überlube pour le lubrifiants à base de silicone, de très bonne qualité et testés et approuvés par moi-même et plusieurs collègues (et en plus les flacons sont magnifiques) !
Fist-it pour le lubrifiant à base d’eau (oui oui, même quand on ne fait pas de fist), car c’est un lubrifiant particulièrement épais qui tient bien et longtemps ! Attention cependant : certains de leurs produits contiennent des anesthésiants.
II - La théorie de l’hygiène
Les lavements sont bien connus, quand il s'agit d'anal. Ceux-ci permettent un nettoyage en profondeur, évitant ainsi toute trace. Ici, je vais t'expliquer comment on s'y prend, pour que tu puisses faire le meilleur choix pour toi et surtout que tu aies des instructions pour pouvoir le faire en toute sécurité. Sache, cependant, que les lavements sont certes efficaces, mais très intrusifs pour ton corps et mauvais pour les bonnes bactéries qui peuplent ton fondement et qui ont pourtant un rôle fondamental pour la santé de ces muqueuses si fragiles. Si tu souhaites en faire, l'idéal est donc de le réserver aux occasions spéciales et certainement pas à chacune de tes séances. De plus, je te promets que des méthodes bien moins invasives sont tout aussi efficaces !
Pour faire un lavement, donc, il te suffit d'utiliser une poire à lavement (aussi appelé enema), que tu pourras trouver très facilement en pharmacie ou sur internet. Tu peux aussi utiliser une seringue (évidemment sans aiguille) ou un tuyau, mais ces méthodes sont beaucoup moins pratiques et tu auras moins de contrôle sur la quantité, la pression et la température de l'eau injectée.
Tu devras ensuite la remplir d'eau tiède (37°C environ, soit la température de ton corps). Il est très important de NE PAS METTRE DE SAVON dans cette eau, cela abîmerait encore plus l'intérieur de ton rectum.
Une fois la poire à lavement remplie, il te suffira de te rendre dans tes toilettes, d'insérer la canule (son extrémité allongée et percée au bout) dans ton anus, sans forcer, puis de presser doucement pour libérer l'eau tiède à l'intérieur de toi (ATTENTION : ne lâche pas la pression de la poire à lavement avant de l’avoir complètement retiré, sinon tu aspirerais l’eau souillée à l’intérieur et ne pourrais pas la laver, en plus de risquer de te faire très mal !). Retiens-la à l'intérieur autant que possible, puis libère-la, comme si tu allais à la selle. Tu peux recommencer deux ou trois fois, jusqu'à ce que l'eau ressorte claire.
La deuxième possibilité et de loin ma petite préférée, car plus simple et plus respectueuse de ton corps, c'est d'opter pour une hygiène “soft”.
Quand es-tu allé à la selle pour la dernière fois ? Si cela fait entre 30 minutes et 2h, alors il est fort probable que quasiment toutes les matières fécales restantes soient remontées et bien retenues dans ton colon. La voie est donc libre et propre ! Quelques traces sont toujours possibles, mais ce n'est pas un drame, déjà et ensuite il existe quelques petites techniques pour t'aider à t'en accommoder !
Il reste parfois quelques petites traces à l'extérieur. Un petit coup de lingettes humides et hop, te voilà frais.che et encore un peu plus à l'aise à l'idée d'approcher ton anus ! Tu en trouveras facilement au rayon “bébé” ou “couches” de n'importe quelle grande surface ou même supérette !
Des gants en vinyle jetables ajustés à la taille de tes mains (c'est important pour éviter de petits replis qui seraient potentiellement irritants) empêcheront tout contact de tes doigts avec la moindre trace de matière fécale en plus de t'éviter d'avoir du lubrifiant partout. Tu pourras en commander sur internet ou en trouver, si tu as de la chance, en grande surface, au rayon “peinture” ou “ménage”. Une fois la session finie, il te suffira de retirer le gant en le retournant sur lui-même et de le jeter. Testé et approuvé : zéro odeur, zéro saleté, même en ayant attrapé un peu de matière, celle-ci se retrouvera coincée dedans. Petit tips important pour bien choisir tes gants : Nitril et Vinyle, ce c’est pas la même chose !
Les gants en nitril sont en général dédiés au travail manuel (coiffure, cuisine, etc.) et présentent très souvent des doigts “texturés”, très pratiques pour agripper ses ustensiles, mais très irritants pour ton anus (je me suis fait avoir plusieurs fois !). Ils sont tentants car ils existent dans des coloris noirs et colorés, mais je te promets que ça ne vaut pas la peine de risquer d’irriter tes muqueuses ! Si tu achète par erreur des gants aux doigts texturés, ne les jette pas : tu peux essayer de les retourner en soufflant dedans.
Les gants en vinyle , quand à eux, sont en général un peu plus cher, mais utilisés dans les milieux médicaux et donc souvent lisses ! Ils sont quasiment tous transparents et moins élastiques que les autres, mais extrêmement pratiques pour le travail anal !
Je l'ai déjà évoqué pour protéger les jouets en silicones en cas d'utilisation de lubrifiant à base de silicone, mais je te recommande chaleureusement l'utilisation d'un préservatif sur tous tes jouets, en cas de jeu anal. Déjà parce que je sais que certain.es d'entre vous sont peu scrupuleux et achètent des sextoys peu onéreux, mais potentiellement bourrés de produits chimiques toxiques et autres perturbateurs endocriniens et qu'il est préférable d'éviter, quoi qu'il en soit, tout contact entre tes muqueuses et ces matières douteuses. Et, surtout, parce que certaines matières de sextoys absorbent les odeurs et bactéries et il est souvent impossible de les laver correctement. Après la séance, hop, on retire le préservatif et on le jette ! Le plus gros du travail est fait et il ne restera qu'à le laver pour être certain qu'il soit bien propre (mais ça j'en parle plus tard) !
Dernier conseil, mais pas des moindres : avoir une ou plusieurs serviettes de toilettes, de préférence d'une couleur foncée (noir, anthracite, marron…) pour éviter les traces suspectes, à glisser sous tes fesses pendant tes jeux. D'une part, cela t'évitera de tacher tes draps avec du lubrifiant, mais en plus, la moindre trace fécale sera absorbée et prête à être lavée en machine : ni vu ni connu ! Lave-la, évidemment, à chaque fois. Choisis la douce, pour plus de confort.
III - La théorie des jouets
Note : Les programme d’entraînement anal niveau 2 (plug) et 3 (dildo) sont dédiés à la découverte des jouets ET disponibles dans ma boutique ici et sur VTC !
Quand on choisit un jouet pour l'anal, ce qui compte le plus, c'est surtout sa forme, sa matière et sa texture. Pour le travail anal, il existe deux formes principales de jouets (qui ont leurs propres variantes), les plugs, qui ont pour principal objectif de préparer tes petites fesses à une pénétration plus profonde, en encourageant ton anus et ton rectum à se détendre et les dildos (ou godemichés), principalement destinés à une pénétration plus profonde. Il existe aussi, un peu entre les deux, des “stimulateurs de prostate”, qui ont une forme de plug, version un chouilla plus longue et avec une forme incurvée, destinée à être orientée vers l'avant pour appuyer délicieusement sur ta prostate (si tant est tu en aies une).
La règle de sécurité de base, quel que soit le jouet, c'est que TOUT ce qui va dans tes fesses DOIT AVOIR UNE BASE plus large, pour envoyer tout risque d'absorption : il ne faut pas oublier que la fonction première de tes fesses est d'expulser les matières fécales ET d' “aspirer” les matières restant après la déjection, pour éviter les “fuites”. C'est ce mécanisme qui fait de ton fondement une sorte de puis sans fond, capable d'absorber toute sorte de choses… et comme je me doute que tu préfères ne pas passer la fin de ta soirée à essayer d'expliquer à des médecins pourquoi tu as un objet coincé dans tes fesses, je te conseille fortement de t'assurer que tous les objets que tu insères dans tes fesses a une base plus large, qui le retiendra !
Pour choisir la taille idéale de tes premiers jouets, le meilleur conseil que je puisse te donner est d'observer tes selles. En toute logique, ce qui peut sortir de ton rectum peut y rentrer, sans forcer. Un jouet d'une circonférence à peu près égale à celle de tes selles ou moins épais, sera donc plus confortable, dans un premier temps.
Il existe différentes matières de jouets anaux. Avant de te les détailler un peu, j'attire ton attention sur un point très important, que je vois pourtant trop d'entre vous ignorer :
Certes les jouets de bonne qualité coûtent cher et il peut être tentant de se procurer les siens sur amazon, wish ou tout autre concurrent de la grande distribution des internets, qui proposent bien souvent des prix défiant toute concurrence… MAIS nombre de sextoys bon marchés sont au mieux peu hygiéniques, au pire très dangereux pour ta santé, car bourrés de composants chimiques cancérigènes ou qui s'amuseront allègrement à foutre le bordel parmi tes hormones. Et c'est très vicieux, parce que certes, parfois ça se voit que la qualité est médiocre et/ou ça sent le produit chimique à plein museau, mais parfois pas du tout, ce qui n'exclut pas l'utilisation de matériaux poreux (qui absorbent toutes les bactéries et tous les fluides se présentant, sans même que tu t'en rendes compte et qui sont IMPOSSIBLES à nettoyer correctement) ou de composants / produits chimiques douteux et dangereux pour ta santé. Je te recommande donc fortement de te tourner vers des boutiques spécialisées et de rechercher la qualité, pour des jouets non seulement meilleurs pour ta santé, mais aussi pour ton plaisir et ton budget (parce qu'ils dureront beauuuucoup plus longtemps !). Encore une fois, je te laisse ma boutique préférée : espace plaisir (que j'aime, en particulier parce qu'elle est bien plus inclusive que la majorité des autres boutiques de sextoys et que l'inclusivité, c'est bien) !
Concernant les matières, donc, voici les principales :
La silicone, plus “douce” et moins agressive, non seulement au toucher, mais aussi pour ton corps, parce que la température s'ajuste plus vite et que les jouets en silicone sont en général plus souples, est souvent préférée, en particulier pour les plugs et surtout pour les débutant.es, qui trouvent cette matière plus confortable. Attention cependant : comme indiqué plus haut, jouets en silicone et lubrifiants à base de silicone ne font pas bon ménage… pour ne pas détériorer tes jouets en silicone pendant tes séances d'anal, je te recommande, sois d'utiliser un lubrifiant à base d'eau, soit d'utiliser des préservatifs, pour les protéger (et les deux combinés, c'est encore mieux) !
Le métal, souvent utilisé pour les plugs, a le mérite d'être compatible avec tout type de lubrifiant et très facile à stériliser, s'il est de bonne qualité. Attention cependant, pour les plus sensibles : il est plus froid et plus “dur” (logique), donc potentiellement moins confortable.
Les sextoys en verre sont malheureusement trop méconnus… et pourtant, quelles qualités ils ont ! Il faudra évidemment trouver des jouets en verre avec une base pour les utiliser en anal (la plupart n'en ont pas, car ils sont plus couramment utilisés pour la pénétration vaginale), mais ils sont compatibles, eux-aussi, avec tout type de lubrifiant, très faciles à stériliser et, ENORME PLUS : Ils glissent divinement bien et on peut ajouter une dimension “jeu de température” avec car ils s'adaptent très vite à la température extérieure (celle du corps, celle du frigo, celle d'une tasse d'eau tiède, etc.) Attention cependant aux températures utilisées : un anus, c'est fragile et très sensible au froid et à la chaleur… ne va pas te mettre un truc bouillant ou gelé dans les fesses, tu risquerais de te faire très mal (comme le dit le petit lapin rose de la RATP, le passage sur les fesses en moins).
Il existe aussi des sextoys en bois ou en pierre naturelle. Ceux-là aussi sont connus pour s'adapter très facilement à la température corporelle. Attention cependant : il s'agit de matières poreuses, donc pas forcément adaptées à aller dans les fesses, car pas forcément désinfectables comme il faut. Veille à ce qu’ils aient été fabriqués et traités spécialement pour servir dans un contexte sexuel (vernis comme il faut avec des produits spécifiques et dans une matière non toxique pour toi et tes muqueuses) !
Comment choisir un bon plug ?
Un plug est composé d'une partie interne, vouée à te pénétrer, d'une partie externe, destinée à retenir le jouet et d'une partie intermédiaire, reliant les deux.
La première chose à regarder quand on choisit un plug et de loin la plus importante, c'est la circonférence de la partie intermédiaire par rapport à celle interne. Plus celle-ci sera fine, plus le plug sera confortable à porter, car ton canal anal pourra se resserrer autour naturellement et maintenir le plug à l'intérieur. Si cette partie est trop large, il te sera probablement désagréable de porter ton plug, surtout sur la durée (et je rappelle que c'est dommage, étant donné que l'objectif du plug, c'est d'être porté sur une plus longue période, sous ses vêtements, en faisant sa vie, ni vu ni connu, pour te préparer à la séance !)
La partie externe, qui retient le plug, prends souvent deux formes différentes : Arrondie (les fameux “rosebud” avec un énorme strass au bout, par exemple) ou en longueur. En sois, tout dépend de ta préférence, à ce niveau. Je t'indiquerais simplement ceci :
Si tu es pourvu.e d'un vagin, une partie externe arrondie sera plus simple à gérer et plus confortable si tu souhaites te (faire) pénétrer par le vagin en même temps que tu portes ton plug. Une partie externe en longueur gênerait les vas et viens et te contraindrait à le placer en biais (ce qui, du coup, serait tout de suite beaucoup moins confortable…).
Si tu n'es pas pourvu.e d'un vagin, ou si la double-péné, ce n'est pas forcément ton truc, un plug dont la partie externe est allongée sera certainement le plus confortable, surtout à porter sous tes vêtements et sur la durée. Note importante : ces bases sont faites pour épouser la fente de la raie des fesses… j'ai trop souvent grincer des dents face à des photos de plugs de ce type dirigés à l'horizontal… disposition tout de suite beaucoup moins confortable (en plus d'être extrêmement frustrante à l'oeil)
Comment choisir un bon dildo (godemiché) ?
Je l'ai déjà évoqué au début (cf Introduction - Meet your asshole, tiret dédié au rectum), mais il n'y a pas besoin d'aller nécessairement loin et donc d'avoir un jouet très long, pour prendre énormément de plaisir anal. D'une part, parce que si tu as une prostate, elle se trouve à environ trois phalanges de l'entrée, pas beaucoup plus et d'autre part parce que, peu importe ton sexe finalement, toutes les parties internes que tu pourras venir stimuler via la voie anale, se trouvent surtout au niveau de la paroi de l'ampoule rectale. Je ne conseille donc pas un jouet trop long, surtout pour commencer. En revanche, sans forcément parler de théorie et de placements de points stratégiques, cela peut être extrêmement excitant (et comme nous le verrons un peu plus bas, l'excitation joue un rôle central dans le plaisir) de se sentir “rempli” en profondeur, avec assez de préparation et de lubrifiant ! La taille de ton dildo est donc à choisir, selon tes goûts personnels !
Je conseille fortement, en revanche, de craquer pour un dildo avec un “gland”, une protubérance, plus épaisse au bout, pour pouvoir explorer encore plus de sensations (et peut-être devenir maître.sse dans l'art de te prendre tout seul et sans les mains… mais ça, je t'y entraîne dans le niveau 4 du programme d'entraînement anal) ! Un autre plus : les nervures, bourrelets et autres reliefs, qui ajouteront encore plus de sensations.
IV - La théorie de la prostate
Note : Le programme d’entraînement anal niveau 3 est dédié à la découverte du plaisir prostatique ET disponible dans ma boutique ici et sur VTC !
Si tu n'es pas détenteur.ice d'une prostate, cette partie risque d'un peu t'ennuyer. Mais c'est toujours bon à savoir pour conseiller des (futur.es) partenaires ou des ami.es ! Sache que l'anal peut te permettre de stimuler des points incroyablement délicieux également, autrement qu'en passant par le vagin : je te conseille de faire tes petites recherches à ce sujet, pour explorer ces sensations autrement ! Ici, je parlerais un peu plus longuement de prostate, parce que c'est majoritairement ce qu'on me demande et que tout ce qu'on trouve à ce sujet sur internet, d'expérience, n'est pas forcément exact (ou alors, les meilleures informations sont difficiles à trouver !).
Sache, pour commencer, que toutes les morphologies sont différentes ! Chaque corps réagit différemment à des stimulus semblables et tout n'est pas aux mêmes dimensions, ni disposé de la même façon chez tout le monde ! Certain.es chanceux.ses ont une prostate très proche de la paroi du rectum et peuvent la trouver et la stimuler très facilement, pour d'autres, il faut attendre que l'excitation monte assez, trouver LA position adéquate ou même, simplement être dans un “bon” jour et avoir de la chance. Et toutes les prostates ne réagissent pas pareil non plus : certaines sont plus sensibles que d'autres. Tu n'as donc pas à te sentir mal si ton expérience sort du circuit “normé” ou si ça te demande plus de temps. Après tout, tu es la seule personne à savoir précisément comment tu ressens les choses, ce qui est plus ou moins agréable, sensible, insensible ou inconfortable. Au diable, donc, les instructions toutes tracées : la priorité c'est tes ressentis à toi !
Mais pour t'aider un peu, voici au moins quelques informations concrètes et qui te seront probablement utiles, au moins pour explorer :
Comment trouver sa prostate ? Elle se trouve, chez la majorité des personnes à pénis, à à peu près trois phalanges de ton anus (soit approximativement la longueur d'un doigt, même si, on s'entend, tous les doigts n'ont pas la même longueur. Sache que j'ai des toutes petites mains et que j'ai quand même les doigts assez longs pour stimuler des prostates, donc il est fort probable que les tiens le soient aussi !), vers l'avant (en direction de ton pénis). Cherche doucement quelque chose de plus ferme, qui roule un peu sous tes doigts, comme un grumeau, à travers la paroi de ton rectum. Si tu as du mal à la trouver, que tu n'es pas certain.e ou assez dubitatif.ves quant aux incroyables sensations qu'on t'as promises, saches que la prostate “enfle”, se gorge et devient plus sensible avec l'excitation !
L'excitation est donc un facteur majeur, non seulement pour trouver sa prostate, mais surtout pour la stimuler et en tirer un maximum de plaisir. Je ne suis pas spécialement fan de l'industrie de la pornographie mainstream, souvent peu scrupuleuse et peu respectueuse à l'égard des acteur.ices, mais de jolies vidéos amateurs, de strap-on play (jeux de gode ceinture, en général dans un couple hétérosexuel) ou de travail anal soft-dom, sont toujours un bon point de départ, doux et esthétique, pour émoustiller les jolis culs désireux de se faire prendre. Je te recommande aussi un de mes autres article nommé “Les portes de la subspace”, qui devrais accompagner à merveille la création du bon contexte à ton excitation !
V - Soin & After-care
On y pense pas assez fort, surtout quand on fait du sexe seul. Mais le travail anal est une pratique assez intense et vulnérable. Cela me semble donc important de s'accorder une petite routine d'after-care, de soin post-séance (seul.e où accompagné.e, d'ailleurs).
Note : Le programme d'entraînement anal niveau 1 aborde ce point et t'encourage à réfléchir à ta propre routine d'after-care ET est disponible dans ma boutique ici et sur VTC !
Avant toute chose, un petit brin de toilette s'impose : retirer tes gants, te laver les mains, essuyer tes fesses… je te conseille d'avoir toujours des lingettes pour bébé à portée de main (tu en trouveras facilement en grande surface, dans le rayon “bébé” ou “couches”), car tu pourras tout faire avec : débarbouiller la sueur, la bave, le maquillage coulé de ton visage et de ton cou ; essuyer tes fesses, le lubrifiant, la mouille, le sperme et les éventuelles petites traces laissées par cette séance pleine de plaisir ; rafraîchir tes mains (même si elles étaient protégées par des gants)... Tu seras ainsi beaucoup plus serein.e et pourras prendre le temps de te détendre.
Surtout après des sessions intenses ou si tu débutes, prends soin des muqueuses fragiles de ton anus, en les massant avec un peu d'huile de coco ou de vaseline. Cela permettra aux éventuelles micro-lésions de cicatriser plus vite et aidera ta peau à récupérer plus vite et à être moins irritée… pour encore plus de confort les prochaines fois !
Accorde toi un moment à toi : qu'est ce qui te fait envie là maintenant ? Une sieste ? Une session de masturbation ? Une boisson fraîche ou chaude ? Un goûter ? Une douche ou un bain ? Prends le temps de finir ce moment intense en beauté, tu l'as bien mérité !
Après cette douce pause, prends le temps de nettoyer : mets ta serviette spéciale anal à laver et lance une machine, range un peu la scène et SURTOUT : nettoie tes jouets ! Que tu aies mis une capote pour les protéger ou non, du lubrifiant imprégné de fluides anaux a pu couler dessus : lave les au savon et à l'eau chaude avant de les faire sécher ou, mieux encore, utilise un petit pschitt-pshitt de nettoyant pour sextoys, qui éliminera toutes les odeurs et les bactéries !
Conclusion - Explore sans honte ton plaisir !
Nous voici à la fin de ce petit document : je t'ai partagé tout ce que je sais ! A toi de jouer maintenant ! Pour ce que ça vaut, sache que je suis déjà fière de toi, qui que tu sois, si tu en es arrivé.e là : visiblement tu es curieux.se, tu as envie d'apprendre tout ce que tu peux pour vivre les meilleures expériences possibles ! Rien que ça, c'est un investissement qui en dit long et dont tout le monde n'est pas capable ! Alors va, explore sans honte ton plaisir : saches que tu seras toujours lae bienvenue dans mes MPs si tu as des questions, des choses à rajouter ou si tu souhaites profiter de mon accompagnement personnalisé ! :)