Petit guide (imagé) pour chasteté encagée

Dans l’article précédent, j’ai pu te donner tout plein d’informations pour jouer avec le contrôle d’orgasme et la chasteté… et ce joli article méritait bien une addition, pour parler un peu plus en profondeur, de la chasteté encagée et de tout ce qu’il y a à savoir pour se l’approprier et en tirer le maximum…

Bien prendre tes mensurations, choisir ta cage, bien l’enfiler, faire tes premiers pas, quelques informations sur d’autres dispositifs de chasteté… Tu trouveras certainement ici un maximum des informations dont tu auras besoin pour te lancer et sinon, je t’invite à commenter cet article et/ou à me contacter !

Petite note avant de commencer : cet article va surtout s’adresser aux personnes ayant un pénis et des testicules (le nécessaire pour faire tenir une cage de chasteté classique). Désolée si tu ne te sens pas concerné.e… tu peux quand même lire si tu le souhaites : l’écriture restera inclusive et c’est toujours chouette d’apprendre de nouvelles choses ! J’ai aussi prévu une petite partie sur les alternatives à la cage de chasteté qui pourra peut-être un peu te concerner.

Deuxième petite note avant de commencer : TW bite. Pour rendre ce guide plus visuel, j’ai inséré quelques photos (prises et publiées ici avec l’accord de mon soumis, bien évidemment) de pénis et de pénis en cage… Si tu ne souhaites pas être agressé.e visuellement par l’image d’un sexe ou de poils pubiens, fuis !

Et au passage, merci à mon soumis de plus longue date pour m’avoir servi de modèle et pour la relecture de cet article !

Bien prendre tes mensurations

Une cage de chasteté doit contraindre l’érection sans pour autant bloquer la circulation sanguine. Elle peut être douloureuse parfois, mais pas au point de ne pas pouvoir la supporter pour un port de longue durée. Bien prendre ses mensurations permet de s’assurer de choisir une cage aux dimensions adaptées : qui ne glisse pas, mais soit en même temps un minimum confortable.

Prends tes mesures en sortant d’une douche bien chaude, sur ton pénis flasque. Cela te permettra d’avoir les mesures de ton sexe dans son état détendu.

Passe un ruban (non élastique) autour de ton pénis et de tes testicules, comme le ferait un cockring. Noue-le, sans trop serrer et garde-le quelques minutes pour t’assurer que ce soit suffisamment confortable. Il est parfois préconiser de serrer jusqu’à ce que tu puisses passer un doigt, mais un peu difficilement.

Si ce n’est pas le cas, re-essaie en serrant un peu moins.

Si c’est le cas, coupe le juste avant le noeud et mesure la longueur du ruban de l’extrémité coupée jusqu’au noeud. Note ce chiffre : il s’agit de la circonférence que l’anneau à la base de la cage devra faire pour être adapté à ta morphologie !

Les tailles des cages de chasteté sont en général exprimées en diamètre… il te faudra donc effectuer un petit calcul en divisant la circonférence par 3,14. Mais pour t’aider un peu, voici quelques équivalents :

  • Pour une circonférence entre 11 et 11,8 cm, tu peux choisir un anneau de 36 mm.

  • Pour une circonférence entre 11,9 et 13,2 cm, tu peux choisir un anneau de 40 mm.

  • Pour une circonférence entre 13,3 et 14,8 cm, tu peux choisir un anneau de 45 mm.

  • Pour une circonférence entre 14,9 et 16,3, tu peux choisir un anneau de 50 mm.

  • Pour une circonférence entre 16,4 et 18 cm, tu peux choisir un anneau de 55 mm.

Exemple : le soumis sur lequel je fais ici la démonstration a une circonférence de pénis au repos + testicules de 17 cm. La dimension d’anneau idéale pour lui est de 55 mm.

Note que la circonférence obtenue n’as rien à voir avec le fait d’avoir un gros sexe ou non. Ce qui la fait surtout varier est le niveau des testicules et leur fermeté, ainsi que la morphologie de ton sexe (la taille de celui-ci “au repos” est parfois très proche de sa taille en érection… parfois pas du tout !).
Je spécifie surtout pour mes cher.es amateur.ices de SPH, persuadé.es d’avoir un sexe minuscule et qui risqueraient donc de se borner à prendre la plus petite taille d’anneau, juste pour le plaisir de ne pas se retrouver dans la moyenne haute, niveau taille… je vous vois : prenez la taille adaptée si vous souhaitez vraiment progresser en chasteté sans vous blesser ;)

Certains modèles ou certaines marques proposent aussi des dimensions personnalisées et/ou sont vendues avec des anneaux interchangeables pour aider à trouver plus facilement la taille parfaite !

Si tu te situes entre deux tailles, commence par tester la plus grande. Avec le temps, tu pourras sans doute passer à la taille en dessous.

Je te recommande également, de te laisser un peu de temps et de prendre tes mesures plusieurs fois à quelques jours d’intervalle pour faire une moyenne du chiffre obtenu et choisir réellement la cage adaptée car, même détendus et au repos, certains pénis peuvent varier plus ou moins drastiquement en taille, ce qui pourrais fausser ton résultat.

Une fois que tu connais ta taille d’anneau idéale, reste à déterminer la longueur du tube de la cage. Toujours en sortant de la douche et sur ton pénis mou et détendu, mesures à l’aide d’une règle, la longueur de celui-ci de la base du pubis (n’hésite pas à bien appuyer la règle pour prendre la mesure au plus proche de la base), au bout de ton sexe. Inutile de tricher. Une cage trop longue pourra être plus désagréable à porter…

Exemple : ici, on peut voir que mon soumis as besoin d’une cage de 11,5 cm (ou 115 mm) de long pour être à l’aise.

La cage idéale contient le pénis au repos sans le comprimer. Avec le temps, certain.es préfèrent les cages plus ajustées pour plus de contrainte.

Si la cage est lourde (c’est surtout le cas pour les cages en métal), tu seras peut être plus à l’aise avec une cage un peu plus courte.

Choisir la matière et la forme adapté

Il y a tout plein de matières et de formes différentes sur le marché… ce chapitre devrait t’aider à faire le choix le plus adapté pour toi !

Les cages en plastique dur ou résine

Ce sont en général, avec leurs acolytes en métal, les plus courantes et préférées, surtout pour un premier achat ! Et on peut le comprendre !

Ces cages allient robustesse et légèreté. Pour peu que tu fasses attention à en choisir une faite dans une matière adaptée, non toxique et sans perturbateurs endocriniens, tu auras une cage confortable, parfaite pour du port longue durée ou pour commencer à t’entraîner !

Certaines ont des défauts de soudure ou des finitions assez cracra… il ne faut pas hésiter à poncer ou limer un peu les aspérités pour assurer un confort maximal, c’est très facile à faire et ça change tout !

Attention cependant : les modèles moins qualitatifs (moins chers, en général), peuvent éclater, sous l’effet de la pression d’une érection un peu trop véhémente… En général ça n’explose pas non plus en mille morceaux et il n’y a pas trop de casse non plus, mais c’est bon à savoir : mieux vaut investir dans un modèle de qualité, particulièrement avec cette matière !

Les cages en métal (acier chirurgical ou inoxydable)

Indéniablement plus faciles à nettoyer (on peut les faire bouillir pour les stériliser et elles ne rouillent pas (sauf évidemment si on choisis un modèle bas de gamme qui n’est pas en acier chirurgical ou inoxidable)), les cages en métal sont aussi plus lourdes, tout le poids étant concentré au niveau de l’anneau, donc tirant sur les bourses et le haut de la verge (ce qui peut être compliqué dans le cas où on prévoit un port de longue durée).

Leurs poids les rends en revanche impossible à oublier, ce qui en fait un accessoire idéal si on souhaite ressentir l’emprise de sa.on dom pour toute la durée de la séance ou la journée… ou pour les amateur.ices de CBT (cock and balls torture, donc torture du pénis et des testicules).

Les cages en silicone ou en plastique mou

Un peu plus douces et souples, elles sont aussi (sauf si le silicone est mat), de super-attrapes poussières et peaux mortes… ce qui n’est pas très hygiénique. Le silicone et les plastiques souples sont aussi, en fonction de leur qualité, des matériaux qui peuvent être plus poreux et donc difficile à vraiment bien nettoyer.

Si tu choisis cette option, veille particulièrement à choisir un modèle ne contenant pas de perturbateurs endocriniens (ce qui est souvent le cas avec les sextoys pas chers et de mauvaise qualité). C’est important pour assurer ta sécurité.

Les cages en cuir (ou cuir et métal)

Elles sont évidemment bien plus légères que des cages en métal et leur esthétique très BDSM peut en faire un accessoire très charmant et sexy (en particulier pour nos cher.es fétichistes du cuir).

MAIS (eh oui, c’est un gros mais) : le cuir est une matière qu’il n’est pas possible de désinfecter : on peut toujours le laver avec du savon glycériné et le huiler/cirer… mais ça reste un accessoire qui sera en contact, potentiellement prolongé, avec ton sexe et tes muqueuses génitales (donc potentiellement des fluides, en plus de la sueur). Les cages en cuir sont donc particulièrement peu hygiéniques et ne sont, en tout cas certainement pas compatibles avec les ports de longue durée.

De plus, en fonction du traitement et des teintures utilisées pour le cuir… ce genre de cage contiendra potentiellement des produits chimiques dangereux pour ta santé, pouvant provoquer des éruptions cutanées, irritations de la peau, perturbations hormonales, etc.

Pas de photos à l’appuie pour celle-ci, étant donner que je n’en utilise pas et n’en fait pas acheter à mes soumis.es ! Si tu es curieux.se, tu peux toujours lancer une recherche sur ton moteur de recherche préféré pour voir à quoi ça ressemble ;)

Les cages qui “respirent”

En général en plastique dur, résine ou métal, les cages qui “respirent” sont une forme de cages plus ouverte et aérée, particulièrement adaptée au port de longue durée. Leur désigne permet à la peau du sexe de respirer un peu (diminuant formellement le risque de mycoses, entre autre) et d’assurer une bien meilleure hygiène pour la durée du port (possibilité de s’essuyer après avoir fait pipi, de rincer le sexe au besoin et même de le laver au savon et à l’eau chaude sous la douche).

Je les recommande vivement, encore plus pour les ports de plusieurs jours, voir plusieurs semaines.

“Les cages à SPH” (c’est moi qui les appelle comme ça, mais ce n’est pas leur nom officiel !)

Il existe des plus petites cages, plus “contraignantes”, puisqu’elles compressent le pénis flasques et très appréciées pour l’aspect humiliant, type SPH (small penis humiliation, donc humiliation de petit pénis en français), puisqu’elles donnent un effet “micro-pénis” (cf première photo).

Il faut savoir, en revanche, que ce genre de cage n’empêche pas l’érection : elle se produit en dehors de la cage, ramenant cette dernière vers l’avant et compressant, au passage, les testicules (cf deuxième photo).

Sympa, donc, pour jouer avec l’humiliation et si on aime se faire presser les couilles… moins sympa si on est très sensible à ce niveau et qu’on est pas forcément friand.e de la douleur !

Point confort : érections et cages de chasteté

Et quelle belle transition pour nous accorder un point “confort” supplémentaire… Parlons-en, des érections en cage de chasteté !

On l’a vu dans l’article précédent, “la théorie du jus” : impossible d’éviter les érections. Même sans aucune stimulation sexuelle ni excitation, ton corps maintiendra la tuyauterie tout seul comme un grand et tu n’y peux pas grand chose !

Une cage de chasteté ne t’empèchera pas d’avoir des érections. Elle les rendra juste inconfortables voir douloureuses (ce qui peut par contre raccourcir fortement leur durée et véhémence). A ma connaissance, toutes les cages, comme les “cages à SPH”, que j’ai évoqué juste au-dessus (même si c’est encore plus flagrant et énervé dans leur cas), sont avancées vers l’avant dans le cas d’érections… donc pressent sur les testicules et tirent la base du sexe et du scrotum.

Toutes les cages sont donc plus ou moins inconfortables et ça me paraît un peu logique, il s’agit d’un accessoire BDSM quand même, pas d’une pantoufle pour sexe… Ne te lance pas à la recherche de la cage parfaite, tout le temps confortable : ta quête restera vaine.

En revanche, pour les sensibles des testicules, voici un petit conseil : Plus le tube de la cage laissera de la place à votre érection, moins la cage tirera et pressera lorsque ça arrivera.

Attention en revanche : un tube plus spacieux sera par contre plus lourd (et le poids ça presse aussi) et retirera une partie des aspects intéressants de la cage de chasteté (contrainte de l’érection, sentir le contact de la cage sur son sexe même sans avoir d’érection, ce qui rappelle délicieusement sa place au ou à la soumis.e, etc.), il s’agit donc de trouver le juste milieu !

J’ai aussi déjà entendu dire qu’une cage pas assez ajustée serait plus inconfortable qu’une cage qui serait limite trop petite, parce que dans une cage trop vaste, le sexe peut rentrer suffisamment en érection pour presser très inconfortablement contre les parois et former une érection douloureuse, pour le pénis, cette fois. Ce serait, a priori, moins le cas dans les cages plus petites, qui contraignent très rapidement un début d’afflux de sang et ne laissent pas l’érection se faire “complètement”.

Je suppose qu’il y a donc deux équipes : les sensibles des testicules et les sensibles de la verge. A bon.ne entendeur.euse…

Point confort 2 : des solutions pour les cages qui pèsent ?

Tant qu’on y est, parlons aussi des cages un peu plus lourdes ! Parce que vous êtes quand même beaucoup à apprécier le fait d’avoir une cage plus lourde qui vous rappelle votre position, mais potentiellement moins fan des douleurs à long terme… et je peux comprendre !

Une super solution (et oui, ça marche pour toutes les cages, donc si tu débutes et que le poids, même léger de ta cage est un peu trop dur à supporter pour toi pour le moment, cette technique fonctionnera aussi très bien pour toi !), c’est de se créer une petite ceinture à l’aide d’un cordon ou d’une ficelle accroché.e à la cage, pour répartir le poids de celle-ci également sur les hanches.

La limite de cette technique, c’est qu’au bout d’un moment, le cordon qui rentre dans la peau… et ben ça fait mal aussi, surtout en marchant (ahhh… les irritations…). L’idéal est donc de trouver le moyen de fabriquer une mini ceinture qui puisses s’accrocher à ta cage, soit assez fine pour rester discrète dans les vêtements et en même temps assez moelleuse et souple pour amortir au maximum le poids et ne pas juste transposer le problème sur tes hanches.

J’ai connu un soumis ingénieur qui voulait s’en fabriquer une avec une petite chaine, des attaches et une gaine thermorétractable par dessus, mais je suppose que coudre un lacet à un bout de serviette de toilette ou de ceinture de robe de chambre (un peu plus large et moelleux), ça peut aussi faire le taf !
Je vais lancer un concours de prototypes à ce rythme…

Point discrétion : Quelle.s cage.s sont-elles les plus adaptées à un port en toute discrétion (au quotidien sous des vêtements) ?

Une cage en métal sera beaucoup moins discrète à porter au quotidien sous les vêtements : étant plus volumineuse et plus lourde, elle donnera un aspect “tombant” au sexe et une forme peu naturelle, même sous les vêtements.

Une cage en plastique ou en résine, voir une cage en matière souple, sera certainement plus adaptée à un port en public si tu souhaites rester discret.e.

Je comptais, à la base, faire des photos de différentes cages portées sous les vêtements, avec mon soumis, pour montrer le rendu… mais force a été de constater que (il avait un pantalon un peu ample, ça doit aider), hormis la cage en métal (comme indiqué plus haut), les autres étaient finalement toutes très discrètes sous les vêtements ! Tu peux faire tes propres tests, mais je pense honnêtement que c’est surtout le fait que toi tu la sentes qui te fasses te dire que ce sera évident pour le monde entier que tu portes une cage de chasteté sous tes vêtements (en plus tout le monde n’a pas les yeux rivés ni sur toi ni sur ton sexe) !

La preuve en photos ! Ci-dessous, on peut observer, dans l’ordre (de gauche à droite) : port de cage en silicone, port de cage en métal, port “neutre” (sans cage) et port d’une cage en plastique. Toutes les photos ont été réalisées sans caleçon (je lui avais confisquer) et dans le même pantalon, sur un pénis toujours au repos.

Porter une cage de chasteté peut, en revanche, impacter ta démarche, surtout si tu n’as pas l’habitude d’en porter : les frottements seront un peu gênants au début et il est possible que tu aies une démarche vraiment peu assurée, avec les jambes légèrement arquées… ce qui, pour le coup, peut attirer l’attention ! Mais je pense que pour le commun des mortels, tu auras plus l’air d’avoir mal au dos ou aux articulations que de porter un dispositif de chasteté…

Attention cependant : ne pratiques pas d’activités trop dangereuses en portant ta cage (ski, skate, parkour, etc.), au risque que celle-ci te blesse encore plus en cas d’accident ;)

Les autres types de dispositifs de chasteté

D’autres dispositifs de chasteté existent, la ceinture de chasteté est même compatible avec une vulve !

Ils peuvent être de bonnes alternatives à connaître si la cage de chasteté n’est finalement pas ton truc, si tu veux rajouter un petit quelque chose en plus ou même pour alterner avec la cage, histoire de varier les plaisirs…

La ceinture de chasteté permets de bloquer la voie au sexe et, parfois, à l’anus également, pour empêcher toute stimulation. C’est un dispositif beaucoup moins discret que la cage de chasteté (car il comporte une ceinture épaisse), mais porté à la maison, il peut être un super complément à la cage, pour soulager les zones de tension (autour de la verge et des testicules avec la cage, au niveau des hanches avec la ceinture).

Le plug de chasteté combine cage et plug. Probablement plus difficile à tenir sur la durée, il peut être un bon dispositif ponctuel en gage de dévotion, en préparation d’une séance ou si l’on souhaites que la tension au niveau de la cage lors des érections soient ressenties au niveau anal. Je n’ai personnellement jamais utilisé ou fait utiliser cet objet, je n’ai donc pas encore de retour à partager à ce jour.

La cage de chasteté inversée ou négative est un dispositif de chasteté moins enveloppant qui contraint surtout l’érection grâce à un petit capuchon présentant une petite tige qui se glisse dans l’urètre. Certains modèles proposent une sonde urinaire assez profonde et/ou un tube assez fin dans lequel faire passer le pénis mou. C’est un dispositif très petit et (je suppose) potentiellement très discret à porter au quotidien. De même que pour le plug de chasteté, c’est une alternative que je n’ai encore jamais utilisée ou fait utiliser, je ne peux donc pas me permettre d’en dire beaucoup plus pour le moment !

Enfiler ta cage

Tu as choisis er reçu ta cage idéale ? Il est temps de l’essayer Enfile ta cage de préférence après une douche bien chaude : tu auras pu prendre soin de laver ton sexe bien comme il faut et celui-ci sera flasque et détendu.

C’est bien évidemment plus simple d’installer une cage sur un pénis qui est mou, mais c’est aussi possible de le faire pendant que tu commences à avoir une érection !

Si enfiler ta cage t’excite beaucoup et/ou que tu ne peux pas t’empêchèrent de bander et que ça rend la manipulation trop difficile, voir douloureuse, arrête tout ! ça ne sert à rien d’insister hormis prendre le risque de te blesser ou de te dégouter de l’expérience ! Fait une pause et laisse la tension redescendre, retourne sous la douche ou masturbe-toi pour éjaculer et réessaie après !

Quand tu es prêt.e à enfiler ta cage, commence par tout faire passer dans l’anneau de la base de ta cage, en tirant d’abord les testicules par la peau, puis, une fois qu’elles sont passées, en poussant ton pénis dedans (c’est plus simple s’il est flasque et si tu peux t’aider du bout de ton prépuce comme “prise” pour le tirer). Pour que l’anneau et donc, la cage, tienne bien et soit confortable, il faut impérativement que les deux testicules soient bien passées de l’autre côté.

C’est une étape qui peut prendre un certain temps, surtout si c’est la première fois que tu enfiles une cage. Prends tout le temps qu’il te faudra et fait des pauses si nécéssaire. Certaines personnes utilisent du lubrifiant ou de la vaseline pour aider à faire passer le tout sans encombre : ça peut être une solution, mais retiens quand même qu’une surface trop glissante pourra aussi rendre la manœuvre plus difficile ;)

Une fois que l’anneau est en place, tu peux enfiler la partie “tube” sur ta verge (encore une fois, c’est plus simple si elle est molle…).
Attention à ne pas te pincer !

Quand tout est en place, tu peux refermer (grâce à une serrure, comme ici, ou un cadenas). Félicitations, ta cage est en place !

Certaines cages ont un anneau qui s’ouvre et sont en plus de deux parties ! La façon de procéder est alors sensiblement la même, mis à part le fait qu’il n’y a pas besoin de faire passer les testicules et la verge à l’intérieur : l’anneau se passe simplement autour !

Le blanc sur la verge ci-dessus n’est pas de la saleté, mais de la pommade pour bébé, mon soumis ayant la peau assez sensible et sèche à ce niveau à cause des ports prolongés ! Si tu as la peau sensible à la sécheresse, je te recommande d’hydrater légèrement la surface de ta verge avant d’enfiler la cage.

Et pour éviter toute irritation, tu peux également appliquer de la vaseline sur les surfaces de ta peau en contact avec l’anneau. Je trouve ça plus simple à faire après que la cage ait été enfilée, mais tu peux aussi le faire avant !

Premiers pas : comment s’habituer ?

Les premières fois avec une cage de chasteté peuvent être compliquées ! Pour bien commencer et surtout ne pas se dégouter, il est donc impératif d’y aller progressivement.

On en a déjà parlé plus haut : il faut savoir qu’il est normal qu’une cage soit inconfortable, voir douloureuse, (pas à un point insoutenable non plus) au moment de l’érection. Ça, il faudra apprendre à faire avec.

En revanche, toutes les gênes liées à la durée du port (irritation, sensibilités au niveau des testicules, cage qui tire ou pèse trop, difficultés à bien dormir en portant la cage, etc.), ça peut très bien se travailler !

D’expérience, augmenter la durée de port de la cage progressivement, en faisant des pauses de temps en temps, peut beaucoup aider. Ton corps et surtout les zones de peau fine en contact avec la cage et qui n’avaient jusqu’ici, par l’habitude d’être autant sollicitées, s’habitueront petit à petit, rendant le port de ta cage plus confortable.

Cage de chasteté et hygiène

Une bonne hygiène sexuelle c’est évidemment toujours très important… mais ça l’est encore plus dans le cas de port d’un dispositif de chasteté (en particulier prolongé, sur plusieurs jours ou semaines), pour minimiser les risques d’irritations, infections, mycoses et autres joyeusetés… voici quelques conseils :

Après chaque passage aux toilettes, veilles à bien essuyer la cage pour éviter au maximum la stagnation des gouttes d’urine. Si ta cage comporte des “jours” au bout, tu peux tapoter ton gland avec du papier toilettes pour absorber les restes d’urine.

Veilles, sous la douche ou lors d’une toilette spécifique, à nettoyer ta cage et ton sexe à l’intérieur (en décalottant si possible) au moins une fois par jour avec eau chaude et savon et à bien sécher la zone. Tu peux aussi tout simplement retirer la cage le temps de la douche, pour assurer une bonne hygiène intime et éviter tout problème de santé.

Il est très important de laver ta cage de chasteté régulièrement et convenablement pour éviter tout risque d’infection ou de mycoses, mais également toutes odeurs désagréables. Rincer à l’eau claire ne suffit pas, je recommande toujours un nettoyage en deux ou trois étapes :

  • 1 : Laver au savon et faire bien mousser ! Ne pas hésiter à brosser les petits recoins avec une brosse à dents souple réservée à cet usage.

  • 2 : Laver au nettoyant pour sextoys. Pulvériser le produit, faire mousser en frottant, laisser poser pour la durée indiquée sur le mode d’emploi et rincer abondamment à l’eau tiède, puis laisser sécher à l’air libre plusieurs heures, si possible au soleil, car la lumière aide à tuer les bactéries.

  • 3 (pour les cages en métal, ou les matériaux qui restent stables même à haute température) : faire bouillir, dans une grande casserole d’eau claire, pendant 10/15 minutes minimum pour stériliser. Puis laisser sécher à l’air libre plusieurs heures, si possible au soleil, car la lumière aide à tuer les bactéries.

Idées reçues : cage de chasteté, couilles bleues et impuissance…

J’ai déjà parlé plus amplement des effets de la chasteté et de la frustration dans mon article précédent. Mais, comme il est possible que tu tombes sur cet article en premier, je vais refaire un rapide point à ce sujet ici !
Pour plus d’informations, je te recommande chaleureusement la lecture de “La théorie du jus”.

Être frustré.e et “avoir les couilles pleines”, ce n’est pas dangereux. Rester chaste, même sur de longues périodes, non plus !

En cas d’érection et/ou d’excitation frustrée, il se peut que des inconforts, voir des douleurs naissent au niveau de ton aine et de tes testicules, parfois de ton sexe également. Ces sensations désagréables sont en fait liées à du sang stagnant dans la zone génitale : lors de l’érection et/ou de l’excitation, le sang afflue dans ton sexe. Sans stimulation, il arrive que tout ce sang stagne trop longtemps, provoque des tensions qui peuvent être très fortes (comme si on pressait très fort tes parties génitales) et perde son oxygénation… donnant à tes testicules (et parfois à ton sexe) une couleur bleutée, d’où le fait qu’on ait surnommé ce phénomène “avoir les couilles bleues”.

C’est douloureux, mais pas dangereux. Faire de l’exercice physique, masser la zone pour permettre au surplus de sang de repartir circuler tranquillement, faire des exercices de respiration ou de méditation en visualisant la tension se dissiper petit à petit et l’énergie / le sang circuler, fonctionne très bien la plupart du temps. Tu peux aussi simplement te masturber pour te soulager. En tout cas, ce phénomène n’est en rien dû à une rétention de sperme ou au fait d’avoir les couilles “trop pleines” !

Pourquoi ? Et bien parce que le corps est bien fait : il produit ce dont il a besoin et il expulse le reste ! Même en cas de chasteté très longue, il trouvera un moyen de se réguler. Et s’il y a besoin de se soumager en éjaculant, alors advient une éjaculation mécanique (aussi parfois appelée émission nocturne, car elles arrivent en général la nuit, lors de périodes de faible activité sexuelle), donc non contrôlée.

Dans tous les cas, il n’y a absolument pas besoin d’avoir une érection pour éjaculer ! Avec certaine de mes soumis.es en cage, j’aime beaucoup jouer sur ces éjaculations (qui viennent avec ou sans orgasme - d’ailleurs, je le rappelle : on ne jouit pas forcément en éjaculant, certaines personnes à pénis se masturbent régulièrement et n’ont jamais expérimenter d’orgasme !), sans érection et en cage, qui provoquent un doux mélange de soulagement de la tension sexuelle, de frustration et d’humiliation.

En cage on peut donc éjaculer (volontairement ou non) ou bien ne pas éjaculer sur de longues périodes, sans que cela ne pose de soucis !

Et c’est là que souvent, beaucoup se et me demandent… “ok, bon, mais porter une cage longtemps et contraindre ses érections sur la durée… est-ce que ça ne laisses pas des séquelles sur la durée, type trouble de l’érection, par exemple ? Est-ce que ma bite ne va pas oublier comment bander ou devenir plus paresseuse ?”

Eh bien non ! La chasteté et le port de la cage de chasteté ne rendent pas impuissants. Certain.es utilisent ce dispositif dans le but de le devenir, d’autres ont justement peur de cette conséquence…

Ton corps, découragé par les inconforts, peut prendre l’habitude de limiter les érections. Ça, c’est vrai. Et dans tous les cas, alterner entre période de chasteté et période d’activité sexuelle, ça demande à ton corps de retrouver le rythme et de se re-adapter.

En fait, c’est un peu comme si tu n’avais pas de rapports sexuels avec quelqu’un d’autre pendant une longue période et que tu te sentais “rouillé.e” : ça ne veut pas dire que tes performances ont chuter ou que tout d’un coup, cette période de creux fait de toi un.e mauvais.e amant.e - au contraire, même, parfois !

Faire des pauses dans ta sexualité, ça peut permettre de réaborder les choses nous un angle plus neuf ensuite… et de passer des moments d’autant plus intenses en redécouvrant ses sensations et en y étant encore plus attentif.ve que lorsqu’on était dans la routine.

Cette reprise, ce changement de rythme, surtout qu’il touche à un sujet sensible (en particulier chez les hommes) peut en revanche créer des appréhensions et des tensions (foutue injonction à la performance…), qui elles, peuvent provoquer des troubles de l’érection. La bonne nouvelle, c’est que tout se passe en toi, dans ta tête ! Si ça t’arrive, prends ton temps, accepte de prendre (et éventuellement donner) du plaisir autrement, de te redécouvrir. Ça reviendra tranquillement, à son rythme ! :)

Tu ne perdras en tout cas pas ta capacité physique à avoir une érection en portant une cage de chasteté !

Si c’est ton objectif, il te faudra un long travail de conditionnement en parallèle pour y parvenir, potentiellement accompagné de quelqu’un d’autre.

Chasteté et sexualité en couple

Dernier chapitre, mais pas des moindres, que je reprends de ce fameux article “la théorie du Jus”, parce qu’il me semble important et que c’est une question qu’on me pose également beaucoup.

On va faire rapide : même en vivant ta sexualité en couple, tu n’as absolument pas besoin de ton pénis pour donner du plaisir à ta.on partenaire. Tu as une bouche, une langue, des dents, des mains pleines de doigts et il y a des tas d’accessoires très chouettes à utiliser à deux (vibromasseurs, dildos…).

En fait, passer par une période de chasteté en ayant une sexualité active en couple, peut même être très bénéfique pour votre relation ! Lorsqu’on a un pénis, on met facilement notre sexe au centre de tout : il doit bander et être dur pour pénétrer et il doit éjaculer pour signaler la fin du rapport.

Sauf que non ! La sexualité, c’est bien plus que ça ! Et justement, te/vous contraindre à poser ces injonctions de côté peut permettre de laisser de la place pour expérimenter pleins de nouvelles choses !

Vous pouvez parcourir le corps l’un de l’autre avec vos mains chaudes, vos lèvres, vos langues… même en restant loin des organes génitaux ! Vous pouvez vous parler, prendre le temps de laisser monter la pression, vous rendre fou.lles mutuellement. Vous pouvez utiliser un vibromasseur pour explorer vos sensations, tu peux te concentrer réellement sur le plaisir de ta.on partenaire… tu peux même, si vraiment iel raffole de la pénétration, lae pénétrer à l’aide d’un gode-ceinture ou d’un joli dildo, tenu dans la main !

Si tu souhaites entreprendre une période de chasteté encagée et que tu es en couple, tu n’as pas nécessairement besoin d’évoquer le BDSM à taon partenaire ou de lui demander de te dominer. Peut-être que tu peux simplement expliquer que ton objectif, c’est de te recentrer sur ses envies et son plaisir à elui et que si iel en as envie, tu seras ravie de combler ses envies sans impliquer ton sexe ni ton éjaculation.

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